Tout va bien. stop. Indigènes sympas. Stop. Turista presque vaincue (sauf pour le grand Toqué) poil au nez. Stop. Routes sinueuses étroites et peu fréquentées. Stop. Nourriture locale délicieuse. Stop. Animaux locaux impressionnants. Stop. Soleil parfait. Stop. Nuits fraîches. Stop. On poursuit notre route demain. Stop. Pour Grenoble. Stop.
Photos et vrais textes suivront. Stop. Bled trop paumé pour vraie connection. Stop. Plaise à dieu que ce message vous parvienne. Stop.
Bises à tous des Toqués from far away (Villard de Lans)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
8 commentaires:
message reçu 5 sur 5, bravo pour l'exploit technique!
Vous me faites déjà rêver: je ne suis jamais allé à Vilard de Lans... ni à Grenoble...
cest un bon début
haaaaan Vilard de Lans... mon Dieu comme j'aimerais être du voyage...
mais naaaan, je blague ! bonne route !
"Routes sinueuses étroites et peu fréquentées" : merci !
Grenoble, c'est près de là où vit une de mes soeurs, qui travaille chez Allibert Voyages depuis la création de ce qui fut la transformation d'un rêve de baba en entreprise resté humaine.
FROMAGE AU SILENCE
Ma sœur avait prévenu : le patron est un ours. Mais je voulais absolument visiter la dernière fromagerie pratiquant l’artisanat dans cette région des Alpes. Et la dame de l’ours, préposée au commerce de ses produits (dont un gouleyant fromage blanc moulé à la louche, et un Saint-Nectaire fermier qu’en tout œcuménisme crémier elle joignait à l’offre locale) m’avait gentiment convié à venir ce matin. Moment qui me va, car il fait encore trop frais pour emmener la moto affronter au péril de ses freins les vertigineuses épingles à cheveux habillées d’épicéas sombres de la vallée des Huiles.
Huit heures, déjà notre homme s’active avec son ouvrier en casquette à chevrons, fi du bonnet hygiénique. « Bonjour Messieurs ! » Ai-je entendu une ré-ponse. Tant pis, j’y suis j’y reste. Je m’accagnarde dans un coin sombre du laboratoire aux murs d’un vieux jaune pas spécialement clinique. J’observe leurs gestes lents, précis, puissants parfois, autour de deux vastes cuves d’acier inoxydable où fume doucement, cisaillée continûment par un gigantesque peigne de métal tenu à deux bras, une bouillie au léger vert opalescent. Pas un mot, ni entre eux ni à moi, ni de moi à eux. L’accouchement du fromage demande la patience de plusieurs mois, autant s’entraîner tout de suite.
Une demi-heure passe, je me dis que j’en ai vu beaucoup, j’ai fait ce que la politesse demande, je ne saurai rien de plus.
– Bon... Merci bien... Je vais vous laisser continuer...
Mais, surprise, voilà que mon ours sort d’hibernation, voilà qu’il commence à parler, pour ne s’arrêter qu’une seconde demi-heure après, après m’avoir dit ce qu’il voulait. (J’ai maintenant compris, je pense : les passants-tgv qui veulent tout connaître et rien savoir en cinq minutes, c’est non, les autres, oui).
Content, je demande pour le remercier (et pour mon plaisir) à acheter de son beaufort.
– Surtout pas ! Il est moins bon que celui qu’on vend en janvier, qui sera fait avec le lait du printemps ! Revenez à ce moment-là !
Une telle franchise bourrue insultait les lois du marquettingue : on comprend que cette fromagerie ait coulé.
Contente de lire de tes news Grande Toqué ;-)
Grenoble tu verras, c'est une cuvette mais c'est jolie quand même !
Gros bisous
Ca commence à devenir exotique !!
Bise
La cuvette de Grenoble, il faut la voir de nuit en arrivant du Vercors par Sassenage. Si je n'avais pas peur de faire dans le cliché, je parlerais bien de "tapis de lumière".
Vercors, Chartreuse : que du beau. mais les Bauges (entre Chambéry, Annecy et Albertville) offrent la particularité d'avoir connu un développement touristique plus tardif, et donc plus mesuré, mieux contrôlé.
Waouh ! Grenoble, c'est top exotique ;-)
Bizoux de l'ouest…
-- Magali…
Enregistrer un commentaire