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jeudi 26 juin 2008

CONCLUSION


Adieu feux sur la plage, chili, épices, nans, rôtis canai, mangues, mangoustans, fruits du dragon, pad thai, pâtisseries trop sucrées, jus de fruits frais, curry, Nescafé dégueu, satay, Tiger, adieu singes, geekos, vaches maigres ou sacrées, éléphants, varans, serpents, cafards géants, moustiques piquants, méduses, coquillages, fourmis, chiens errants, chats pelés, oiseaux bruyants, crapauds visqueux, criquets stridents. Adieu crasse sous les ongles et ailleurs, draps pleins de sable, vaisselle à l'eau de mer, douches au compte-goutte, toilettes à vider, dîners aux chandelles. Adieu chants des mosquées, villes bruyantes, nature foisonnante, jungles, plages désertes, cocotiers, palmiers, adieu écritures bizarres, langues inconnues, odeurs étranges, saveurs détonnantes. Adieu l'inconnu et l'aventure, les rencontres permanentes et le temps extensible, à nous la jungle de la ville, la course contre la montre, la folie du travail, les joies de l'école, le défi du quotidien !
Préparez la viande et le vin, rouges tous les deux, préparez un résumé de la vie politique et people (c'est la même chose maintenant, non ?), préparez-vous a m'expliquer Facebook, la tektonik, les modes, Millenium et les Chtis (j'exagère on l'a vu on pouvait pas rester aussi ignorants). Et surtout préparez-vous à nous raconter cette année en détail. Vous savez tout de nous, et ce qui nous intéresse maintenant c'est de savoir ce que vous avez vécu pendant ce temps.

Comme l'ont fait Anne, Xavier et Gauthier en leur temps, nous passons à notre tour le relais à Isabelle et Jean-Marc, et à François et Sylvie et leurs cliques respectives. Que vos périples vous apportent autant de bonheur que le nôtre, et que l'an fini nous soyons tous réunis !


Tremble Hexagone, pleins d'usage et deraison, les Toqués rentrent à la maison !

mercredi 25 juin 2008

Les Toq's globe awards


Les Toqués ont parlé, les Toqués ont voté, voici notre palmarès final.
Gaspard ne s'est prononcé que concernant les animaux.

Pays préféré :
Thailande à l'unanimité
Iran en 2 à l'unanimité
Mais c'est l'Inde qui nous aura le plus marqués

Ville préférée :
Bangkok (2voix)
Yazd -Iran-
Esfahan -Iran-

Monument préféré
Place des mosquées d'Esfahan
Le Taj Mahal
Chittorgarh (Inde)
Angkor

Moment préféré
Tour d'éléphant à Amber Palace -Inde-
La traversée du Balouchistan pakistanais
Le tour de montgolfière en cappadocce -Turquie- pour l'anniversaire des trois
Les sunsets indiens avec dauphins et tout et tout

Repas préféré
Petit déjeuner dans famille indienne dans notre village secret du Kérala
Dîner au mess pakistanais, le soir de l'état d'urgence
Déjeuner dans la famille iranienne dans le désert, le jour de l'anniversaire de Rachel

Moment le pire
Frontière vietnamienne (2voix)
Nuit à Quetta -Pakistan-
Nuit dans le Kérala -Inde-, envahis par foule excitée

Peuple favori
Iranien
Thailandais
Laos
Turc

Peuple le plus fou
Les Indiens

Peuple le plus patient
Les Indiens

Campement préféré
Amritsar chez Mrs Bundhari
Arambol -Goa, Inde-
Cherating -Malaisie-

Nourriture préférée
Kebab turcs
Rouleaux de printemps vietnamiens
Curry
Pain iranien
Boeuf loklak lao

Bière préférée
Singha -thai-
Tiger -partout-

Musique préférée
Appel à la prière
Musique indienne
Cris du geeko

Fruit préféré
mangue

Langue préférée
Italien
Mandarin
Anglais indien

Animaux préférés
Eléphants
Singes
Gaspard
Pokémons

Animaux les pires
Moustiques
Rats
Singes

Frontière préférée
Pakistan, entrée et sortie

Paysage préféré
Désert du Balouchistan
Est de la Turquie autour du mont Arafat
Rizières asiatiques
Baie d'Along

Habitation préférée
Camping-car
Troglodytes turques
Maisons du désert iranien
Maisons sur pilotis du cambodge et Laos

Plus belle gamelle
Gaspard et sa dent cassée à Bangkok
Rachel et sa chute vertigineuse dans un temple d'Angkor
Ulysse et sa fausse appendicite due à une chute à la frontière Laos-Thailande

Moments le plus fort
Nos rencontres. Toutes. Ces moments à communiquer par des sourires des gestes des dessins, à rire les uns des autres, ces moments à refaire invariablement le monde sur un bout de plage, un coin de table, un parking, et les moments partagés avec ceux qui nous ont accueillis aidés guidés donné de leur temps et leur amitié. Les Duquesne, Milo, Anne, Xavier, Gauthier, Lolo, Karo, Ruben, l'italienne de Croatie, Demet, Thomas et Verena, Samad, Golhi, Nastaran, Sarvie et sa famile, Constantin, Stefan, Penny et Brian, Mohamad, la famille géorgienne, Mike et son amie les motards, Marco et Yugini, Yon et ses parents, Samuel et Céline, Marie-T et Richard, Samuel et sa famille, Marina, Mocheton et Kayla, Sree, l'ami pêcheur de Xtophe,Yvon et Paula, Torsten, Katya et Ronja, Marc, Sonja, Philippe, Alain et Marcelle, Cathy, Jean, Joanna, Oriane et Théo, la famille Barroux, père Martin, la famille de Charles du Vietnam (écrivez-nous) Rose et Dave, Marc et Kristine, Père Philippe, Thomas et Daphné, Luka et tous les autres dont on n'a pas le nom sur le bout de la langue mais bel et bien le souvenir en tête.

Meilleurs lecteurs
VOUS
Nous savons que depuis décembre vous êtes 4593 visiteurs, qui vous êtes connectés presque 50 000 fois depuis le début, dans plus de 400 villes française, et dans de nombreux pays partout dans le monde. Ce blog nous aura permis de partager nos joies et découvertes mais surtout de ne jamais perdre le fil avec tous ceux que nous aimons, c'était essentiel pour nous tous puisque notre seule difficulté était de vous quitter pour si longtemps. Merci à tous ceux qui nous ont fait signe d'une manière ou d'une autre et à tous les autres qui sont restés discrets mais dont nous avons vu la trace (merci tout particulièrement à mes frères pour leurs recherches sur google, je vous ai repérés, mes préférés :"Comment arrêter les Toqués ?" et "En nuisette sur ma couchette").
Pour vous et vos pauses-café, j'essaierai de donner quelques nouvelles du retour à la vraie vie et notre top 20 des romans pour grands et petits. Et puis peut-être qu'on sera obligés de repartir pour vous fournir de nouveau de la lecture. (non maman, pas tout de suite...)
En tout cas, merci d'avoir voyagé avec nous.

L'Odyssée vingt-mille lieues sous les mers


( Ce titre est une nouvelle ruse pour attirer des lecteurs, parce que ce qui est vendeur aussi en matière d'internet, ce sont les références littéraires, titres de poèmes, d'oeuvres au programme ; je me suis rendue compte que de nombreux internautes étaient ainsi arrivés sur mon blog. Tout élève de base un peu informé et équipé ira forcément commencer son travail par une recherche sur google. Le plus simple serait donc de citer les oeuvres les plus fréquemment étudiées de la sixième à la première, mais je risque attirer ici le reste de mes élèves, ceux qui ne m'avaient pas trouvée lors de mon expérience internautique précédente.)

Singapour est un état-ville vraiment fou, une ville dans un état fou, un étalage fou dans une ville.
Tout y est réglementé et surtout pénalisé très sévèrement.
Tout y tourne autour de deux choses : le shopping et le shopping.
Mais il y a aussi des parcs animaliers splendides, organisés comme des parcs d'attraction, ce qui distrait doublement les Toqués du vieux continent en bout de course. Nous avons tremblé lors du night safari, il faut dire qu'un zoo en pleine nuit et dans la jungle, c'est assez magique, avant de plonger dans les mondes sous-marins et d'admirer les dauphins roses -il paraît que c'est naturel, moi je soupçonne encore un coup de pub Hello Kitty.
A Singapour, les plages exotiques sont construites au bord du plus grand port du monde, de la musique agrémente les rues, les moindres toilettes méritent un reportage-photo.
Pour ne pas nous sentir trop dépaysés, nous avons opté pour un hôtel dans little-India. J'ai dû me battre avec la femme de chambre pour qu'elle ne nous fasse pas dormir sur un bout de tapisserie glissé à moitié sous nos draps, puis du coup, comme elle était fâchée, pour qu'elle nous donne tout de même des draps, nous avons dû leur demander de déboucher nos toilettes, leur signaler que de l'eau coulait en cascade sur les dites toilettes depuis la chambre supérieure, que les fenêtres ne fermaient pas. C'est bon de se sentir chez soi... On a retrouvé des dames en sari qui nous bousculent, des bedonnants moustachus qui rotent à tout vent et des dhals qui nous rendent malades. Comme à la maison je vous dis. Mais l'Inde dans Singapour, c'est bon pour le moral finalement et ça compense l'impression de vivre dans un hôpital ou dans le Truman show, sous les caméras et dans un monde où tout est organisé parfaitement mais on ne sait plus trop par qui ni pourquoi.

Mais demain, puisque même Gaspard semble désormais d'accord, du moins pour aller jusqu'à Paris, nous prenons notre avion.
Nous aurons plus de 20 heures ensuite pour le convaincre qu'il serait bon, depuis Paris, de prendre un train pour Biarritz.

mardi 24 juin 2008

A l'heure de Singapour et des bilans


En un peu moins de 11 mois on a consomme :

- 15 metres-cube d'eau (sur une plage on tient 17 jours avec 220 litres / hier c'est ce qu'on a consomme en deux bains a l'hotel...)
- 150 litres de propane (cuisine + frigo)
- 4500 litres d'essence
- 3 pneus neufs (2 eclates et une roue bousillee – explications du chef me demandez pas la nuance)
- 2 paires de tongs chacun
- 4 semaines de Malarone
- une boite d'antibio pour la bronchite croate des garcons
- une boite d'anitibio pour une otite du jedi
- un peu de smecta et immodium une fois pour chacun, deux fois pour le Jedi
- du solupred pour les 5 crises d'allergie d'Ulysse a l'arachide
- un peu de Doliprane Aspirine
- beaucoup de sprays anti-moustique et pas mal de crème solaire
- beaucoup de tourbillons anti-moustiques
- beaucoup de talc parfume pour Gaspard (contre les boutons de chaleur)
- beaucoup de crème magique thai a l'eucalyptus
- peu de lessive peu de savon...
- 270 romans

- On a produit et consomme notre propre electricite, deux panneaux solaires ont ete suffisants. Avec un seul on peut vivre en n'allumant aucune lumiere et en tirant un trait sur la ventilation la nuit (parfois vitale).
- on a distribue 230 cartes de visite
- on a ecrit quelques cartes postales mais 137 posts sur ce blog.

- on a produit 6 tonnes d'excrements que mon homme a magnanimement repandus dans le monde, tous les deux jours environ.

- On est partis avec un Ulysse ronfleur, il n'a plus emis un sifflement depuis le depart, il parle anglais et passe en CM1.
- On est partis avec une Rachel intolerante au lactose, elle est la reine du laitage depuis, lit presque aussi bien que son frère et entre en CE1.
- On est partis avec un Gaspard bebe, c'est un petit garcon qui parle comme une patate mais a fait rire le monde entier et ne reve que de faire du vélo et d'aller a l'ecole (que les dieux protegent sa maitresse).
- On est partis avec des passeports vierges, on revient avec quelques pages libres.
- On est partis pleins d'enthousiasme et de projets, on revient pleins d'enthousiasme et de projets.

dimanche 22 juin 2008

Les dessous de l'Odyssee (ou tout ce qu'on vous a cache - 4)



Nom d'un Toque
Durant notre odyssee on n'a pas perdu le Nord, pas souvent du moins, mais on a souvent perdu la tete.
Notre nom est deja un peu source de complication, notre particule est bien pauvre mais elle embrouille tout le monde. Quant a moi qui ai officiellement garde mon nom de jeune-fille, on ne sait si on doit me classer a C, a L ou a T, et on ne sait surtout jamais s'il est bien serieux de s'appeler Therese Contraires-Le Toquin (je vous epargne mes autres prenoms vous ne me croiriez pas).

Ce qui est drole deja, c'est que dans beaucoup de pays, on retranscrit phonetiquement nos noms. Le Toquin ecrit en farsi, en pakistanais ou en indien c'est joli. Mais la ceremonie est parfois longue : on doit dire notre nom, le repeter, l'employe reflechit puis ecrit.
Mais surtout dans la plupart des pays on nous apppelle par nos prenoms : on est Mr Christophe ou Christopher et Ms Teresa. De toutes facons les anglophones procedent ainsi et ca me fait toujours rire.
Mais il y a les pays ou il n'y a visiblement aucune raison pour que nous ayions tous le meme nom de famille. La on leur pose probleme, on est si fantaisistes a tous s'appeler Le Toquin, il faut alors leur expliquer nos liens de parente.
Il y a les pays ou le prenom officiel est le dernier de la liste.
c'est ainsi que sur nos billets d'avion indiens pour la Malaisie nous etions : Maurice, Madeleine, Daniel, Monique et Maurice Toquin. Ma belle-mere appreciera, ce sont les prenoms exacts de sa famille.
En plus sur les papiers on nous demande le family name ou le first name ou le father's name ou le nom usuel ou le nom de naissance et parfois on nous en demande trois ou quatre, mais c'est toujours plus facile a remplir que lorsqu'on nous demande notre race. La premiere fois ca fait bizarre. Ne sachant que repondre j'ai opte pour la reponse : "human".
Au Vietnam, les papiers du vehicule, souvenez-vous de ces fameux papiers si compliques a obtenir, et donc si precieux et si serieux et si fiables etaient a mon nom : Madeleine Contrairesep. Ben oui, tres souvent j'y ai droit : Contraire ep. Le Toquin dit mon passeport.

Ici les petits employes du lavage voiture a cote duquel nous sommes stationnes m'appellent “auntie”... je suis perplexe, ca veut dire “Tatie” non ? Il est temps que je rentre et adopte l'anti-ride. Ou alors que je prenne des cours d'anglais.

Si l'on ajoute a cela le fait que souvent nous nous sommes embrouilles dans les numeros des passeports, les dates de naissance, les dates de validite, c'est a se demander comment les toques n'ont pas fini par perdre la boule au bout du monde.

samedi 21 juin 2008

Le Toqcar sur le depart

Encore un episode bizarre-marrant-toque dans l'odyssee : le pre-depart.
Le Toqcar partira le 27 juin (deux jours de retard sur la date prevue) sur un Ro-Ro depuis Singapour. Et notre Toqcar s'offre, lui, un vrai tour du monde, puisqu'il n'arrivera en Belgique que le 19 aout, apres etre passe par le Japon, les USA, cote ouest, Panama, la cote est des USA. On l'envierait presque.
Mais les choses seraient nettement moins droles si elles etaient simples. La petite complication c'est qu'il est interdit pour les vehicules etrangers de rouler dans Singapour. Vous voyez le hic.
Heureusement il y a moyen de contourner l'obstacle moyennant paiement. D'ailleurs j'en profite pour remercier ceux qui ont avant nous teste cette solution et ce navire, Guy Bazin, voyageur experimente, mine d'or pour nous, et Anautica qui nous ont devances d'un Ro-Ro et nous ont explique toute la procedure. Bonne continuation a vous tous dans vos parcours, puisque contrairement a nous, vous etes des voyageurs au long cours.
Nous sommes donc gares sur le parking de Johor Bahru, ville frontiere avec Singapour. ce parking est ideal, merci Anautica, puisque place au terminal des bus pour Singapour, puisqu'il contient une station de lavage des voitures et un petit centre commercial ou l'on trouve tous les types de nourriture et de boissons, une connexion internet et une laverie, tout ce dont les voyageurs peuvent rever en somme. Les employes de la station de lavage qui se specialisent dans les overlanders francais, trouvent notre camion affreusement ridicule compare a celui de nos predecesseurs.
Hier nous avons pris le bus pour Singapour, ce qui est un peu long vu qu'il faut descendre pour les formalites de sortie de Malaisie (rapides) puis redescendre pour les formalites d'entree a Singapour (longues), et meme chose au retour. Nous sommes passes dans les deux agences afin de payer les prestations pour les formalites de douane du Toqcar et le transport maritime.
Nous passons donc ce dernier week-end sur le parking a tout mettre en ordre. En plus des rangements, du tri de ce que nous prenons et laissons dans le ccar, du remplissage des valises, vidage des placards, du nettoyage, le jedi-Gyver a du installer une cloison entre la cabine du Toqcar et l'arriere. En effet nous allons devoir laisser les cles du camion pour que les employes du port et du navire puissent le conduire, et nous ne tenons pas du tout a ce que tous soient libres de visiter nos appartements.
Le frigo est vide, nous n'avions plus de gaz depuis quelques jours de toute maniere (et je vous rappelle que seul le petit congelateur etait frais), nous avons un petit rechaud poru le matin et nous regalons des derniers plats epices des bouibouis des alentours, nous avons mis de cote les quelques vetements et la multitude de livres qu'il nous faut pour les derniers jours, avons deja deux grosses valises archi-pleines, demain nous condamnons la couchette de Gaspard pour y mettre les velos et ranger le coffre. De toute facon depuis quelques temps, pour marquer son opposition a nos projets de retour, il refuse de dormir dans son lit et s'installe souvent sur la banquette puisque nous lui refusons notre lit. Bien sur demain il marquera sans doute son opposition en reclamant son lit... Demain nous faisons laver et lavons le Toqcar a fond, passage au USA oblige... Et puis nous passerons notre derniere nuit dans notre maison sur roues a l'autre bout du monde...
Lundi nous avons rendez-vous sur le pont entre Malaisie et Singapour avec un homme (“vous le reconnaitrez facilement, nous a assure l'agent, il est petit jeune et chinois !” tres original a Singapour...) qui conduira le ccar au port. Puis nous irons nous installer a l'hotel pour 3 nuits. Nous pourrons ainsi visiter Singapour avant de nous envoler le 26 apres midi, 15h pour nous, 9h du matin pour vous.
Nous atterrirons a Paris a 7 heures le 27, et atrainirons le meme jour a 18h30 a Biarritz. A vous de calculer le temps de trajet, chez nous l'ecole est finie youpi youpi.
Selon nos calculs a nous, nous manquerons juste le spectacle de fin d'annee de l'ecole (quel dommage...) mais arriverons a l'heure pour l'ouverture de la buvette, gardez-nous des taloas (dites “nans” pour Gaspard svp).

PS : vous constaterez sur les photos de notre derniere soiree sur la plage que si les cahiers sont partis au feu, la maitresse a ete epargnee. Mais j'ai eu droit a un joli cadeau : un porte-bonheur a accrocher au retroviseur de ma cathomobile et chantant les louanges d'Allah !

mercredi 18 juin 2008

Le Monde selon Gasp


Comme pour illustrer mes derniers propos : ce matin nous avons commence les gros rangements vu que demain nous partons vers Singapour.
Ulysse et Rachel ont donc prepare un petit sac de jouets pour les quelques jours a l'hotel et pour le voyage (nous allons devoir negocier, nous n'avons pas la meme conception du "petit sac"). Ulysse donne son sac a Gaspard (en fait un tres joli sac rose a coeurs herite de sa soeur) et lui dit :"Mets des jouets dans ton sac pour le voyage de retour". "Non, lui a-t-il repondu, je ne fais pas mon sac je ne veux pas."
Tandis que nous buvions notre dernier cafe du matin on the beach, il nous dit :"J'ai bien dormi moi, je dors bien moi dans le camping-car" Nous lui repondons "bien sur tu dors bien mais tu dormiras bien aussi dans ta chambre a Biarritz", "Non je ne veux pas dormir dans ma chambre, moi je dors dans le camping-car" et il ne veut plus non plus que le Toqcar parte sur un bateau.
Un peu apres, nous travaillions avec les grands, il s'exclame :"Aaaaaah on est bien ici !" "Oui on est tres bien" "ici c'est bien !", "Oui mais tu sais ce sera tres bien aussi a Biarritz", "Non".
Quelques minutes plus tard, entre deux chateaux de sable, il revient a la charge :"Et elle est ou Amatxi ?", "Tu sais bien elle est en France a Biarritz, et on va aller la retrouver !" "Non elle est pas a Biarritz, elle est a Cochin Amatxi et je veux la voir a Cochin."

Du coup notre Ulysse ultrasensible est tout emu, et inquiet face a l'inquietude de son frere.
Mais a l'heure ou je vous parle, et depuis bientot 7 ans, Rachel n'a toujours pas montre la moindre once d'inquietude.

mardi 17 juin 2008

Le retour du Jedi et de ses Toques


Beaucoup d'entre vous nous demandent comment nous envisageons ce retour a la vie normale, qui ne l'est plus tellement pour nous.
D'abord je dois dire qu'Ulysse et Rachel sont les plus impatients. Finalement depuis le Vietnam et le moment ou nous avons appris que nous devions rebrousser chemin, que nous avons de nouveau baigne dans l'ambiance familiale et que l'univers biarrot nous a retrouves, ils se sont mis a tres souvent parler et penser au retour. En fait ils pensent essentiellement a leurs amis et a leurs jouets. A la fois pourtant parfois, ils nous disent qu'ils n'ont pas tres envie de quitter cette vie de boheme.
Gaspard lui semble un peu plus inquiet. Dernierement il nous a dit qu'il ne voulait pas aller a Biarritz mais a Bangkok. Puis a demande si Biarritz etait en Thailande. Il nous demande regulierement quand est-ce qu'on part et ou, si on va a Biarritz... et il continue a s'interroger sur Biarritz. En fait, a force d'entendre les reves de son frere et sa soeur, il en a fait une sorte d'Eldorado, et donc nous demande s'il a bien un cheval a biarritz, un scooter, un cerf-volant, un ordinateur, un chien, un lezard (ici ils mesurent plus d'un metre), bref tout ce dont il reve il pense le trouver a Biarritz. Il continue a demander ou est Marc, et refuse de croire qu'il est en Australie. Il se reveille souvent la nuit, ce qui n'est pas son habitude, bref, ce retour pour lui c'est l'inconnu. Je ne m'inquiete pas pour lui, je pense qu'il va juste falloir faire quelques mises au point, il a grandi dans une grande liberte, s'est habitue a etre le roi partout dans le monde, a foncer dans toutes les cuisines pour y chercher de quoi manger, a etre pris en charge par tout le monde, a vivre a moitie nu. Ce matin il a vu Ulysse vetir son bermuda de ceremonie (un normal un peu joli que je garde propre pour les occasions) pour accompagner xtophe au golf, il n'en revenait pas et a reclame lui aussi un truc comme ca. Mais a la fois, il s'adapte a tout, et s'adpatera en 2secondes a cette vie bizarre.
Et nous ? Nous on est heureux aussi. J'ai l'impression d'aller dans un palace : lave linge, lave vaisselle, eau a volonte, electricite aussi, de l'espace, des armoires pleines de vetements que j'ai oublies, wifi, grand frigo, tout ce confort materiel va nous sembler luxueux. On est surtout heureux de vous retrouver tous, de retrouver notre vie, notre independance, nos baby-sitters, nos activites. Meme si ca l'oblige a partir des cet ete dans le Nord (faut que je lui trouve des damarts) le Jedi est heureux de repartir au combat, et je suis heureuse de retrouver mon travail. Enfin... je suis heureuse de retrouver mes eleves et mon utilite. J'ai peur de retrouver mes vieilles deceptions aussi. Et puis surtout, pendant cette annee, on n'a frequente que des gens que nous avons choisis et que nous aimons. Il va falloir se rehabituer a vivre avec tous les autres... Nous nous sommes habitues aussi a prendre le temps, a vivre dans la gaite et la simplicite, pas sure qu'on retrouve tout ca tout le temps.
Et puis surtout, malgre la fatigue et le travail que represente aussi ce type de voyage, cette annee nous avons vecu de facon tres egoiste, rien que pour nous, et si c'est agreable, ce n'est pas notre facon d'envisager la vie sur le long terme. Mais durant l'odyssee, quelles que soient les complications, nous avions UN planning pour nous tous. Et il va falloir en retrouver 5, et 5 tres differents, et les gerer du mieux possible. Bref durant une annee j'ai pu avor une cervelle d'homme, monotache et je vais devoir retrouver ma cervelle feminine, multitache !
Cette annee, nos soucis etaient primaires : trouver un endroit ou dormir, de quoi manger, de l'eau, du soleil pour l'electricite, du gaz, du bois pour le feu, des laveries, et decouvrir les gens et les lieux. Tout cela, dans notre vie quotidienne, va de soi. Ca ne se fait pas tout seul hein, mais on ne s'interroge pas a ce sujet. Et c'est tout le reste qui occupe notre esprit.
En gros cette annee, nous avons ete en vacances de superflu, un vrai luxe que nous avons apprecie a sa juste valeur, d'autant plus apprecie que nous savions que ca ne durerait qu'un an. Et nous savons qu'il est temps pour nous de rentrer, nous ne sommes pas faits pour partir plus longtemps.

Ce qui est drole c'est que finalement maintenant nous revons au retour, a la maison, a la vie biarrotte, exactement de la meme maniere que nous revions de ce voyage avant de partir !

En somme c'est Ulysse qui a le mieux exprime notre pensee a tous : l'ideal, ce serait que toute la famille et tous les amis prennent un camion et nous rejoignent sur notre plage.
Ca nous semble etre un bon compromis.

Mais si vous ne pouvez pas, alors nous rentrons.

lundi 16 juin 2008

Les dessous de l'Odyssée (ou tout ce qu'on vous a caché - 3)



Les dessous de la Toquée

Un soir que nous nous promenions dans les rues de Bangkok, jetant un oeil aux milles étalages de vêtements, sacs, bijoux, canifs, copies de disques, copies de DVD, copies de vêtements, copies de sacs, copies de bijoux, copies de canifs, qui envahissent les trottoirs de la capitale thaie, je me suis distraitement arrêtée devant une jolie présentation de jolies culottes multicolores, copies de je ne sais plus quelle marque. Je ne parle pas de ces horreurs que l'on voit beaucoup en Asie, et surtout en Malaisie, il faut savoir que dans les rues et dans la plupart des supermarchés, on trouve d'innombrables et immenses bacs à sous-vêtements, pour des prix défiant toute concurrence et un goût défiant toute concurrence : au pays des femmes voilées, la gaine est reine. Nonon je vous jure là c'était plutôt joli et de bon goût. Je ralentis juste, regardant tout en attendant le reste de la troupe qui devait faire la même chose devant des disques ou canifs ou autres. Les voyant arriver, je m'apprête à repartir, et la vendeuse me saute dessus pour me retenir, avec un argument de poids : "No don't go, don't worry, I have big size ! "...
Je sais que je suis la seule toquée au monde qui ai pris du poids dans ce type de voyage, alors que les autres voient leurs kilos s'envoler au gré des curry, épices, légumes, plats de riz, fruits, sans parler du passage en Inde, meilleur régime express au monde, qui a fait perdre à tous ceux que j'ai croisé au moins dix kilos. Et je sais que ma maman et ma belle-maman et mon amie Any vont s'en réjouir. Je sais que j'ai dû me résigner à acheter des vêtements en taille L au Vietnam et en Thailande, parce que vraiment ces asiatiques sont très très mal fichues, je sais aussi que cette impudente croyait sans doute me flatter, parce qu'il faut voir la façon dont les asiatiques regardent ou tâtent nos bourrelets avec envie. Mais je peux vous assurer que je n'ai pas fait la fortune de cette malheureuse à qui moi et mes grosses fesses avons tourné le dos, plus moi que mes fesses quand même, tout en lui souhaitant de venir un jour en France essayer de trouver une culotte dans laquelle ses misérables fesses ne flotteront pas lamentablement.

Moralité relative : au pays des petits thais les toqués sont grois.

dimanche 15 juin 2008

Les dessous de l'Odyssee (ou tout ce qu'on vous a cache - 2)


Le kit de kidnapping de la Toquee

Souvenez-vous : en Iran, planait sans cesse dans nos esprits cette rencontre avec ce couple belge kidnappe dans le Balouchistan. Si nous avions bien etudie la question, et tout fait pour prendre le moins de risques possibles, et si je reunis un nombre incalculable de qualites je n'en reste pas moins une mere, et une mere bien toquee.
Lorsque nous avons commence, en convoi avec nos amis anglais et allemands, la traversee de cette zone houleuse ou les trafiquants de drogue regnent en maitre et s'affrontent avec la police et l'armee, j'avais tout prevu.
C'est mon chauffeur (et garde du corps) qui a decouvert le pot au rose. Un matin il m'a demande ce qu'etaient ces sacs que je venais de deposer derriere mon siege. Il a bien fallu que je lui avoue que j'avais prepare un kit de kidnapping. Qui pourrait servir en cas d'evacuation par l'armee ou que sais-je.
Nous avions ds ces sacs de quoi couvrir les enfants et des paires de chaussette pour tous (ben oui quoi sait-on jamais ds des tentes ds le desert la nuit fait peut-etre froid) et quelques changes, une trousse d'urgence bien remplie, de l'eau, du lait, un peu de nourriture, un couteau suisse, qques dollars (pour negocier avec nos ravisseurs) et des couches pour le boulet.
Les sacs n'ont jamais servi, mais ils m'ont rassuree, et ils nous ont valu un fou-rire memorable dans le desert lorsque le Jedi a narre l'affaire a nos compagnons. Et il m'a valu un titre de vraiment toquee. Mais qui en doutait ?

vendredi 13 juin 2008

Le plus beau métier du monde...

Photo de classe 2007-2008

Nous avons la chance en France de pouvoir partir en voyage avec les enfants, à condition d'en demander l'autorisation à l'Education Nationale et aux Services sociaux de la ville. L'instruction est obligatoire, pas la scolarisation. Du coup on peut choisir de suivre les cours du Cned ou l'instruction à domicile.
Craignant les envois de devoirs et un niveau qu'on sait délirant au Cned, nous avons préféré, pour une année et vu le niveau des enfants, de nous passer de cours par correspondance et organiser tout ça à notre sauce Toquée. J'ai demandé conseil aux professeurs des enfants qui nous ont aiguillés sur des manuels et donné pas mal de matière pour les faire travailler.
Avec l'expérience je sais que nous avons fait le bon choix. Au jour d'aujourd'hui et à l'heure qu'il est (dédicace à mon cher collègue qui se reconnaîtra), Rachel a terminé le programme de CP sur les ouvrages Ribambelle et le livret Retz pour les maths, elle a terminé le cahier de révision de chez Hatier, et vient de terminer le livret de révision de CE1 de chez Hatier. Elle fait maintenant de l'écriture, des additions, et apprend des poésies (que je l'aide à choisir, après "il pleure dans mon coeur", elle voulait apprendre "Booz endormi", je l'ai aiguillée vers "Complainte du petit cheval") . Ulysse a terminé le programme de CE2 avec le manuel de Français de chez Hatier, le livret maths et sciences de chez Hatier aussi, il a terminé le cahier de révisions de CE2 et dans une semaine aura terminé celui de CM1. Pour l'histoire Géo, je lui ai fait abandonner les livrets Hatier que je trouvais mal faits il a lu les ouvrages et de toute manière est bien meilleur que moi.
Rachel comprend très bien l'anglais, mais est trop timide pour vraiment parler. Ulysse parle très bien (si l'on fait exception de l'accent, aussi beau que celui de ses parents, avec un petit côté indo-thai-malais), je pense qu'il a un niveau milieu de collège. Sa curiosité, son plaisir à communiquer et à comprendre tout ce qu'il se passe, le fait que nous ayons voyagé essentiellement avec des anglophones ont été les meilleurs stimulants pour lui.
Je sais qu'il leur manque l'écrit. ILs ont sans doute mille fois moins écrit que leurs camarades restés en classe.
Ils ont une certaine autonomie mais à la fois ont eu la mère fouettarde sur leur dos toute l'année, et pour la rêveuse de la bande, ce n'était pas du luxe. Je pense qu'ils n'auront pas de lacunes, mais manqueront peut-être désormais d'endurance, une journée de classe c'est long comparé à quelques heures de travail sous les cocotiers et à l'école de la vie.
J'essaierai de vous dire ce qu'il en est après quelques mois d'école sédentaire.

Mais cette année ils ont énormément lu. Ce n'est pas nouveau, mais ils ont eu beaucoup plus de temps que d'habitude et leur procurer toujours de nouveaux livres était notre priorité. J'avoue que quand je les vois se lever le matin, se jeter en maillot de bain sur leur livre tout en buvant leur chocolat au lait (ou son thé pour grosse Rachtoque), me fait redouter le coup de feu du matin normal dans une vie normale de famille normale, même si Toquée.

Je n'ai pas pris de plaisir particulier à leur faire l'école. Je préfère sans aucune hésitation enseigner à des grands, et surtout à des grands qui ne sont pas les miens avec qui j'ai beaucoup plus de patience. Mais nous avons eu de très bons moments, j'ai dû réapprendre à faire une division à deux chiffres (tu vois papa que j'ai fini par comprendre), je sais ce qu'est un polyèdre et je sais surtout que nos professeurs des écoles sont des saints. Je leur tire mon chapeau et leur confie ma classe avec plaisir.

Dans une semaine pile, je donne les résultats des conseils de classe et décrète le début des grandes vacances. Mes élèves ne le savent pas, ils en seront sans doute aussi contents que moi.
Vous croyez que j'aurai droit à un cadeau de fin d'année ?
En tout cas on va faire notre fête de l'école à Singapour, je n'ose mettre les cahiers au feu de peur que la maîtresse n'y passe aussi.

Si aucun d'entre nous n'a vraiment envie de reprendre le vrai travail, nous avons tous envie de retrouver nos vraies écoles, nos récréations, nos cantines, et surtout nos amis parce que c'est eux qui manquent le plus à notre école de Toqués.

PS : Joyeux anniversaire à notre Noé adoré, même si tu n'en est plus du tout convaincu ce matin, tu vas voir, tu vas adorer l'école. Rassure-toi : je ne serai pas ta maîtresse !

mardi 10 juin 2008

Big Toqué is watching you (message à caractère pornographique)



En préliminaire, sachez que le blog relève d'un exhibitionnisme sain, nous avait appris un sage homme de ma famille. Dans ce cas, la lecture silencieuse de nombre d'entre vous relève sans doute d'un voyeurisme sain. Mais sachez que de notre côté nous vous regardons aussi nous regarder. Mon indolent compagnon de voyage, grand geek devant l'éternel, a installé un mouchard sur ce blog.
N'éteignez pas votre ordinateur, je vous explique.
Grâce à cet outil, nous pouvons désormais savoir combien vous êtes à fréquenter ce site, nous pouvons avoir des statistiques par jour, par heure, le nombre de visites par page, nous savons exactement de quel pays et de quelle ville vous vous connectez (on en reparlera mais ce blog est international et puis j'en profite pour remercier tous mes collègues, Anglet bat des records mais la région parisienne n'est pas en reste). On sait combien de nouveaux lecteurs nous avons. On sait même quel est votre provider. Mais le plus intéressant c'est surtout qu'on sait par quel biais vous êtes arrivés sur notre site.
Par exemple, on voit que certains ne savent toujours pas utiliser les favoris et passent tous les jours par google, ou par un autre site pour venir nous lire, mais je ne peux vous jeter la pierre. Mais le plus drôle c'est surtout qu'on sait quels mots vous avez tapés sur votre moteur de recherche pour arriver jusqu'à nous. Certains ne sont pas surprenants, il y a ceux qui nous cherchent directement, ceux qui se renseignent avant de partir dans un des pays que nous avons traversés, les camping-caristes, les futurs voyageurs en famille et en camping-car, mais certains sont franchement hilarants. Certains de nos lecteurs, sans doute un peu déçus par la suite, ont tapé "sea, sex and sun", ou "fesses rouges" ou "grosses vaches" ou encore "escorts boys", sans parler des associations "filles + thailande" j'en passe et des meilleurs pour le respect des moeurs irréprochables de ce site.
Mais il faut en tirer des conclusions.
Je pense notamment à toutes ces familles qui nous contactent pour préparer leur futur voyage, il faut voir dans ce fait, un moyen de gagner de l'argent, via de la publicité sur votre site. Nous savons maintenant comment augmenter facilement le lectorat, jouir d'une bonne réputation sur la toile et donc intéresser les publicistes. C'est pas gay mais c'est la vie mon kiki. Il suffit de surfer sur la vague du sexe.
D'abord il faut un titre aguicheur. Exit "tour du monde en famille" ou "Toto, Titou et Lala découvrent le monde", optez pour "ma vie sexuelle débridée dans les pays chauds" ou "Trois petits cochon au pays du Kamasutra". D'accord il faut tirer un trait sur la subtilité ou l'honnêteté intellectuelle mais il faut savoir ce que vous voulez : l'honneur ou les roupies (poil au zizi). D'ailleurs c'est là mon second point (G), il faut ensuite émailler vos propos de termes pouvant prêter à confusion, du moins chez Google qui comme tout moteur de recherche, s'il est utile, n'est pas très malin et ne fait pas preuve, comme nous autres, d'une grande pénétration de l'esprit. Ensuite nul n'interdit de s'oublier un peu et de se laisser aller à quelques fautes d'orthographes malencontreuses en jouant entre autres sur les homo nymes. N'oubliez pas les langues étrangères et le (fucking) lectorat anglophone. Rien ne vous empêche ensuite (poil au nez) d'user du procédé osé et grossier suivant : émailler discrètement votre (sexe) texte, en caractères minuscules, de termes explicites, sans oublier l'orthographe nouvelle employée généralement par le (Q) lectorat qui nous intéresse.

Je le concède, tout ceci n'est pas très sein, mais mis bout à bout tous ces éléments feront sans aucun doute votre fortune tout en ruinant à (bon) coup sûr votre réputation.

PS pour mes chers élèves et étudiants, rois de Google, qui désormais ont de fortes chances de tomber sur cette page : quand je vous dis qu'il n'y a rien de plus important que le maniement de la langue !
PPS : Nous vous communiquerons les statistiques nouvelles dues à cette page expérimentale et verrons s'il est encore temps pour nous de transformer le Toq'car en Toq'or. Le seul problème c'est qu'on va nous proposer des publicités en rapport avec les termes qui attirent notre lectorat, je ne sais pas s'ils elles seront très orientées voyage...


TT Cherating bitch

lundi 9 juin 2008

Amende honorable (seulement pour moi)


S'ennuyant sur les plages bresiliennes, mon ami Jean m'a appris ce que j'ignorais sur les malais :
Au fait en Malaisie quand on nait Malais d'origine bumiputra (ceux qui ne sont pas chinois ni indiens), par la loi on doit etre musulman. Pas le choix et la police de la morale veille. Boire ou manger pendant le ramadan est passible de 2 ans de prison)...

Donc les malaises ne sont pas libres et doivent, pour certaines, porter le voile.
Pour certaines... c'est terrible et fou non ces lois qui different, ces peuples qui n'ont jamais fusionnes au sein d'un meme pays.
C'est fou ces Etats qui se melent du religieux.
Je suis encore plus heureuse de ma liberte.

Et durant ce voyage nous aurons realise une autre chance pour nous en France : la laicite. J'y etais deja profondement attachee mais je peux vous dire que je sais maintenant vraiment pourquoi.

dimanche 8 juin 2008

Les dessous de l'Odyssee (ou tout ce qu'on vous a cache) 1


La crevaison (recit epique et fort long)

En partant pour un tel periple avec un vehicule plutot fait pour le camping en Europe et qui a 4 roues de voiture pour supporter un poids que nous ne pouvons vous reveler car un peu au dessus de ce qu'il devrait etre, nous nous appretions a crever beaucoup.
Mon chauffeur heroique (on m'a tres souvent demande s'il etait mon chauffeur et lorsque je precisais qu'il etait mon chauffeur ET mari, on m'a trouvee bien folle d'avoir epouse mon chauffeur ; dans le meme ordre d'idee les chauffeurs de bus et de voitures de tourisme indiens etaient tres choques de voir mon chauffeur nettoyer lui meme mon vehicule puisque normalement il y a un chauffeur ET un assistant pour le nettoyage les pannes etc) donc mon chauffeur ET assistant avait tout prevu : des machins pour soulever le Toqcar en surcharge, deux roues de secours et tout ces trucs que ma condition feminine m oblige a ignorer et je le regrette vous vous en doutez. Nous l'imaginions changeant courageusement son pneu sous le soleil en plein desert, aide par quelques elephants ou singes.
Quelle deception.
Malgre les routes albanaises, turques, le desert du Balouchistan, les pistes du Pakistan les kilometres indiens, rien. Pas l ombre du debut de l espoir de la moindre petite crevaison. Nous, les roies de l'off road en camping-car de grands parents, de quoi avions nous l'air ?
Et c'est en Thailande que nos attentes d'aventuriers ont ete comblees.
C'etait le jour de notre premiere sortie de Bangkok. Je parle de notre premiere sortie lors de notre premier sejour a Bangkok.
Comme tous les aventuriers, une fois tires d'affaires et sortis indemnes de la jungle inextricable des autoroutes, echangeurs et panneaux indicateurs incomprehensibles, nous nous nous dirigions courageusement vers Carrefour.
Une fois l'enseigne trouvee, l'entree du parking trouvee, heureux comme on l'est toujours dans ces cas, lorsqu'on sent qu'on est sorti de la ville et qu'on est tombes sur une reserve de vivres et qu'il se pourrait bien, ensuite, que l'on trouve notre route sans trop d'encombre, nous nous sommees engages sur le parking beni.
Et la, le choc. La crevaison. Aveugle par son bonheur, et au cours de sa maneuvre perilleuse (tourner a droite a 3kms/h), mon chauffeur n'avait pas vu une espece de barre de fer qui depassait du sol. Misere. Crevaison.
Mais il est des aventuriers chanceux, lorsque nous relevames les yeux, notre regard tomba sur l'enseigne, en face de nous, a 50 metres, brillante : Bridgestone.
Nous n'etions pas tous descendus du Toqcar que les mecanos etaient deja trois sous le Toqcar. Le temps de remplir un caddy et tout etait parfaitement en ordre et les mains de mon chauffeur toujours blanches.

Je tiens toutefois a ajouter que l'honneur du Jedi est sauf : il y a trois jours, un de nos pneus a explose en mille morceaux sur l'autoroute. Et nous ne roulions plus a 3kms/h. Mon homme l'a change tout seul en plein soleil et a eu le tee-shirt et les mains toutes noires (mon mecano est-il le seul a bricoler systematiquement en blanc ?).
C'est ca l'aventure !

vendredi 6 juin 2008

Malaise...



Je ne peux plus, ça y est.
Je ne supporte plus de voir toutes ces femmes voilées.
Je ne supporte plus ces femmes qui se ressemblent toutes, toutes la même silhouette, toute la même coiffure, toutes le même âge, toutesle même visage.
Je ne supporte plus ces petites filles, parce que les petites Malaises sont voilées très jeunes, et très voilées, soumises aux hommes avant de savoir parler.
Je ne supporte plus ces hommes qui acceptent que leurs mères, leurs soeurs, leurs amies, leurs épouses, leurs filles soient traitées de la sorte.
J'ai envie de hurler et de vomir.
Certes en Malaisie elles ont des tenues fleuries et des foulards colorés, mais qu'est-ce que ça change ? C'est presque encore plus choquant dans ce pays en plein développement économique, royaume de la consommation, de l'automobile, des téléphones portables de la publicité et de la consommation. Plus choquant quand ce sont des femmes actives qui travaillent, conduisent, font leurs courses chez Carrouf, courent après les enfants et le temps, comme nous quoi. Plus choquant quand l'autre moitié de la population, d'origine chinoise, se promène en mini-short totalement indécent, quand l'autre moitié des petites filles est libre de se vêtir comme bon lui semble. Plus choquant quand ce n'est pas inscrit dans la loi.
Je ne trouve plus d'excuses à l'ignorance, à la tradition, au poids de la religion, plus d'excuse à la bêtise et à la cruauté, plus aucune excuse aux hommes et plus beaucoup aux femmes.

Puisque c'est ça, je renonce à ma pudeur : je passe mes journées en bikini sur la plage de Cherating même si je suis la seule.
De même que Rachel est la seule petite fille en maillot de bain.
Et ma révolte cède la place à un sentiment de bonheur que j'aurai souvent éprouvé (futur antérieur Jean et Cathy !) durant ce voyage, à un soulagement immense, vous savez comme celui qu'on ressent lorsqu'on se réveille d'un affreux cauchemar en pleine nuit : la certitude que notre plus grande chance, surtout à Rachel et moi, réside dans notre nationalité et notre liberté.


Ceci-dit, heureusement qu'on lève les voiles dans quelques semaines et que ma colère ne pourra pas s'accentuer sans quoi j'aurais fini nue et puis je pourrais m'habituer à voler la vedette à Gaspard : bizarrement depuis quelques jours ce n'est plus lui mais moi qu'on photographie en douce...

lundi 2 juin 2008

Affaire de famille



Hier soir nous avons célébré l'amitié franco-allemande et les enfants ont découvert une nouvelle culture, à Kuala Lumpur pourtant. Après 4 mois à voyager ensemble, galérer parfois, beaucoup rire, et refaire le monde en franglallemand, notre ami bien toqué aussi s'envole pour l'Australie. Je suis désolée les copines il n'y aura plus de photos de Marc en maillot de bain sur ce blog. Mais les photos de notre nuit allemande valent leur pesant de choucroute. Et si nous sommes un peu émus de nous séparer et de partir si loin les uns des autres après avoir tant partagé, nous sommes tous heureux des nouvelles aventures qui nous attendent.

Puisqu'on parle d'amitié, d'Allemagne, je vous encourage à aller au cinéma, dès le 4 juin, pour voir le premier long métrage de notre ami Claus Drexel : "Affaire de famille". Je ne l'ai pas vu, mais j'aime beaucoup Claus, j'adore sa femme (ma jumelle Géraldine) et leurs enfants donc je suis certaine que ce film doit être génial. Allez-y mais ne me racontez pas trop !