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jeudi 8 novembre 2007

Chapitre 4 - The Rolling Toqs au Pakistan


Le 3 novembre, nous étions aux premières loges pour passer la frontière, au point même que nous avons dû rebrousser chemin pour nous enregistrer à l'entrée, franchie la veille après la fermeture, grâce à notre escorte.


La sortie de l'Iran s'est faite très facilement, et nous devons dire qu'à plusieurs c'est aussi beaucoup plus agréable : nous sommes moins perdus, plus tranquilles, ceux qui restent au véhicule se sentent moins seuls face à la foule de curieux (surtout quand la masse de curieux est déviée grâce aux chiens des voisins), on est moins vulnérables face à tous ceux qui nous assaillent pour changer de l'argent, pour nous aider (ben voyons) ou nous enquiquinner, et surtout, ce qui peut être inquiétant lorsqu'on est seuls, devient carrément hilarant (Ximun correcteur orthographique stp, j'ai perdu mon gaulois dans le balouchistan je crois. Mais promis Monsieur le Proviseur, je le chercherai d'ici septembre) à plusieurs.


Si l'entrée dans le No man's land pakistanais a de quoi surprendre, les formalités se révèlent d'une simplicité étonnante et en un rien de temps, nous nous retrouvons, tous un peu stupéfaits, libres, comme mes cheveux, d'aller où bon nous semble.


Je ne peux résister au plaisir de vous raconter notre visite au "Tourism Information" installé judicieusement à la frontière. Les trois femmes de l'équipe, puisque comme tout le monde le sait, la culture et la connaissance passent par nous, nous précipitons toutes heureuses vers l'espoir d'une mine d'informations sur ce pays mystérieux. Nous nous retrouvons dans une immense pièce décrépie ornée de quelques très vieux posters de paysages pakistanais dans laquelle nous accueillent chaleureusement deux charmants jeunes hommes, l'un assis derrière un bureau, crasseux à souhait, sur lequel un présentoir offre quelques plans jaunis et poussiéreux... de Karachi. Uniquement. L'autre nous offre un verre d'eau. Nous demandons s'ils ont des cartes du Pakistan, ou d'autres villes, ils nous répondent par la négative. Nous cherchons toutes trois ce que nous allons bien pouvoir demander ou trouver ici. Notre anglaise toujours polie se sert un verre d'eau. Celui qui semble être le chef nous dit alors qu'il est chrétien. Penny qui ne se dégonfle jamais lui demande alors s'il n'aurait pas une carte chrétienne du Pakistan ou quelques informations chrétiennes sur le Pakistan. Il nous précise alors qu'il ne parle ni anglais, ni français, ni allemand. Juste Urdu. Nous étouffant dans notre verre d'eau, nous prenons alors congé en les remerciant, et avec la ferme certitude que nous venions d'entrer dans un nouveau pays un peu toqué...


La suite allait une fois de plus nous prouver que nous avions raison...

4 commentaires:

ximun a dit…

SUPER!

Ben heureusement que vous avez pas transmis tous les détails au fur et à mesure......

Vivement la suite.

Gros bisous.

(Hilarant, c'est bien.)

Na a dit…

Palpitant !!!
Merci pour ce long et croustillant récit qui ne fait que commencer...
Maintenant que j'ai chargé ttes les photos, je vais aller les regarder tranquillement !

Anonyme a dit…

Vous avez bien géré... je ne pense pas que j'aurais eu la même patience... Ca me donne des palpitations.
En tous les cas, vous avez bien fait de ne rien nous dire avant le départ.

nelly a dit…

Ca c'est de l'aventure ! Merci TT. Je suis comme Gaspard, j'adore les camions pakistanais, de vraies oeuvres d'art. Quel dépaysement et quelle chance ce doit être pour les enfants de pouvoir manger par terre avec les doigts commme tout le monde.