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samedi 3 février 2007

Histoires de couvertures





Pour répondre à certains anciens étudiants et donc fans invétérés, oui notre projet avance plus vite que ne le laisse penser ce blog.
Mais c'est une période un peu étrange. Nous sommes à la fois loin du début, du moment où nous avons décidé de larguer les amarres, la décision est prise, l'essentiel est lancé, mais trop loin du départ pour pouvoir nous occuper de toutes les formalités.
Nous vous épargnerons les détails des démêlées (c'est féminin ça ?) et paperasses bancaires mais ne nous privons pas de clamer le résultat : nous aurons l'argent pour le camping-car en temps et en heure. (je sais j'aurais pu placer une histoire de découverts, mais je ne veux pas affoler notre chère banquière si elle passe ici un jour) Ce qui nous a amenés à prendre une autre décision : nous allons rester en vie très longtemps tous les deux, au moins le temps de rembourser nos emprunts. C'est ce qui s'appelle couvrir ses arrières.
Autre histoire de couverture : nous commençons à nous pencher sur les assurances.
Nous avons aussi découvert plusieurs ouvrages intéressants dont le Globe Rêveur ou dictionnaire touristique de tous les pays du monde (Robert Pailhès). Ou encore Les mille lieus qu'il faut avoir vus dans sa vie (Flammarion) que nous a offert notre tante Isabelle pour Noël. Christophe rêve devant les cartes (qu'il parcourt inlassablement avec son curvimètre), les guides, moi j'entasse les bouquins non lus à lire.
Et puis, en plus de certains sponsors très généreux dont nous préservons l'anonymat, nous avons des surprises géniales qui nous prouvent que vous nous soutenez tous dans notre projet. Comme nos cousins toulousains, Philippe et Denis, qui passent nous offrir trois magnifiques couvertures en laine des Pyrénées, qui en plus d'être chaudes, sont belles. Vous trouverez certains leurs articles, de leur marque Midipy, ici (et dès qu'ils auront un beau site nous vous en donnerons les coordonnées). Sans parler du Père Noël qui s'est lâché sur les jeux de société et bouquins pour les enfants, ainsi que sur les lampes de poches et familiales dynamo (vous voyez quoi ? Sans pile, qu'on recharge en actionnant une manivelle, un truc vraiment magique en somme !). Notre caisse "Tour du Monde" déborde presque autant que ma pile de livres (que mon mari n'a pas encore identifiée comme étant celle du voyage, chut).
Certains amis commencent à nous donner des rendez-vous à l'autre bout du monde, nous en projetons d'autres avec des familles qui ont un peu des projets similaires, pour le moment il se peut que nous retrouvions certains parisiens du côté de Goa, une famille internaute au Costa Rica, en plus des Vietnamiens que vous connaissez.
Et surtout nous lisons et discutons. Nous réalisons que nous allons être confrontés à des images et des situations très difficiles. Nous en parlons beaucoup avec les enfants. Même si le but n'est pas de leur mettre le nez dans la misère du monde, nous ne pourrons l'éviter et ce n'est pas non plus notre objectif. Je réalise aussi que je vais devoir être forte, moi qui ne supporte pas de regarder le JT qui me fait pleurer invariablement (ok Nath et Marie dans le club des Madeleines, je pourrais être la présidente, même hors-grossesse). Une couverture ne me suffira pas, c'est un blindage que je vais devoir me forger. Les enfants seront certainement moins choqués que nous. Nous aurons voyagé quelques mois avant d'atteindre les pays les plus pauvres, ils auront fait de notre camping-car leur maison et de cette odyssée leur mode de vie, donc ne réaliseront pas forcément le gouffre qui nous sépare scandaleusement de ceux que nous allons rencontrer. Et puis ils auront toujours le jeu pour communiquer avec les enfants. Nous commençons donc aussi à réfléchir à organiser une façon d'apporter un peu d'aide, de réaliser une action, un partenariat que sais-je, sans réelle ambition humanitaire, mais tout simplement parce qu'il est souvent très dangereux pour leur propre sécurité de donner quoi que ce soit aux enfants qui réclament, mais qu'il nous sera insupportable de rester les bras ballants.
Concernant la couverture médiatique, nous n'avons pas de grande ambition et trop d'énergie à dépenser ailleurs pour y consacrer réellement du temps, mais notre ami matinal Bruce se charge de parler de nous autour de lui, et puis nous prendrons des contacts dans quelques mois, ne serait-ce que pour le plaisir des enfants. Il est encore trop tôt.
Trop tôt mais le temps file pourtant.
Les préparatifs sont pleins de découvertes et nous en sommes maintenant certains : l'attente c'est déjà le plaisir !

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Thérèse et compagnie
la confrontation avec cette misère que tu peux voir au J.T. et que l'on a du mal à supporter fait partie des premiers chocs de notre arrivée à Mayotte: tu pars à la plage avec tes enfants (rien qu'avec le maillot, le top, la casquette, la crème, la planche..... ils sont plus habillés que ) le petit garçon que tu croises en sortant de la maison . Il est nu, avec un gros ventre, il a deux ans et il est accompagné de ses grandes soeurs avec un pagne (lambe en shimaoré) mais pas de chaussures. Tu vas au travail et sur la route tu croises un homme arrivé en kwassa (bateau de clandestins) la veille et qui zone sur la décharge, en face du seul grand supermarché de l'île.
Mieux encore, tu choisis une maison dans le quartier mahorais pour être en contact avec la population et tous les jours tu vois les dames aller faire la lessive et tout le monde se laver dans la rivière au pied du jardin.
Que faire? Je n'ai toujours pas trouvé la bonne attitude si ce n'est essayer de respecter tous ces gens et d'aider un peu ceux qui ont pu venir frapper à notre porte. Mais il vrai que la misère dans un pays en voie de développement (Mayotte n'est pas encore sortie de cet état) est tellement incommensurable qu'il faut aussi être capable de se protéger. Donc attitude totalement schizophrène, donc bon courage pour être capable de trouver le geste, le mot, l'action qui laissera tout le monde dans une attitude de dignité.
Bises
Hélène

Anonyme a dit…

Merci Hélène et je ne t'ai pas dit comme je suis heureuse que tu aies enfin accès à internet !!!

so a dit…

Donc si je comprends bien toutes sortes de couvertures vous seront utiles ... Combien de couvertures de livres comptes-tu emporter?
Et combien de livres entiers? Et as-tu pensé à jeter les pages après les avoir lues -afin de ménager de l'espace dans votre maison mobile- afin de ne rapporter que les couvertures histoire de te souvenir de ce que tu auras lu?

Une famille de Toqués a dit…

D'abord on met Gaspard au régime pour pouvoir emporter plus de livres. Ensuite malheureusement je crois que le livre entier sera offert et laissé au bord du chemin une fois lu. Mais ça nous donnera l'occasion d'échanges et de rencontres. Et ce pauvre livre abandonné sera aussitôt remplacé par un nouveau livre !

so a dit…

C'est bien aussi comme technique et beaucoup plus généreux ... j'aurais du m'en douter !
En tous cas bravo pour votre projet et merci de nosu faire déjà rêver depuiis nos fauteils !

Anonyme a dit…

Je viens de découvrir ce blog et je me régale...
Vous emmenez le PC ??? Internet ???
Bises

Une famille de Toqués a dit…

Nous prenons pc et nous connecterons quand nous le pourrons. Le blog sera mis à jour régulièrement.
Enchantée Mikano !